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Comme sans doute beaucoup de pratiquants, j’aborde l’aquascaping comme un mode d’expression et de création artistique à part entière, presqu’au même titre que la peinture ou la sculpture par exemple.

 

Les roches et les racines sont l’argile et le plâtre que l’on pétrit pour leur donner la forme recherchée, les plantes et les poissons composent notre palette de couleurs, les pinces et les ciseaux sont nos pinceaux. Les formes, les couleurs, les textures, les ombres et la lumière sont autant de matières que l’on doit façonner pour donner vie au tableau et finalement, procurer au spectateur attentif une émotion visuelle.

 

De mon point vue empirique et selon ma courte expérience, la création du « hardscape » puis, la façon dont l’aquascapeur va faire évoluer son paysage aquatique jusqu’au moment ultime de la photo finale procède d’une démarche assez proche de celle de l’artiste : Une alternance de moments d’intense créativité spontanée ponctuée de longues heures d’observation minutieuse, voire de contemplation, afin de déceler puis de mettre en œuvre les interventions qui semblerons nécessaires pour que le bac atteigne le stade de développement adéquat.

 

Une différence fondamentale toutefois : cette « matière première » végétale et animale est vivante et impose au paysagiste aquatique une rigueur et une attention particulière vis-à-vis de la santé et la maintenance dans des conditions optimales et à long terme des occupants de sa « composition ».

 

Aquariophile depuis l’enfance, passionné par le paysagisme aquatique depuis le milieu des années 90 et la découverte des ouvrages du maître AMANO (l’internet n’en était qu’à ses balbutiements) je pratique réellement depuis seulement trois à quatre ans (tant il est vrai que cette « discipline » requiert une disponibilité et une rigueur parfois difficile à acquérir)

 

Parmi les différents « courants » qui traversent l’aquascaping, c’est sans conteste le style dit « Iwagumi » qui me fascine le plus. Cet intérêt n’est pas sans rapport avec un goût immodéré pour le karesansui, le jardin sec japonais, et une certaine fascination pour les paysages désolés et rugueux composés de roches, de landes et de végétation rase tel que j’ai pu les découvrir dans les highlands écossaises, sur la côte ouest irlandaise et dans les fjords islandais.

 

Au-delà de la symbolique issue de la tradition zen et directement inspirée du jardin sec, l’iwagumi qualifie désormais toute sorte de paysages aquatiques parfois très différents mais dont les points communs essentiels résident dans l’utilisation exclusive d’éléments minéraux (dont notamment les mythiques Seiryu stones) et de plantes dites gazonnantes telles que, en particulier, les différentes espèces d’éléocharis (hairgrass) ou l’incontournable hémianthus callitrichoides « cuba ».

 

Pour ma part, quelque soit le « sous genre », et bien que l’observation de la nature demeure une source d’inspiration essentielle, ma démarche (très modeste eu égard à mon niveau et à mon « ancienneté »), ne consiste cependant pas spécialement à reproduire un quelconque paysage terrestre ou aquatique mais principalement à rechercher par l’agencement des différentes roches et la création d’interactions entre elles, une composition harmonieuse, équilibrée, suscitant chez le spectateur un sentiment de calme et de plénitude, propice à la sérénité. Au-delà et accessoirement, le placement des certaines pierres en porte à faux, à la limite du déséquilibre, ou, la base stable bien ancrée au sol et le sommet s’élevant finement vers la surface de l’eau, non seulement attire l’attention, mais  peut également symboliser la recherche d’une certaine élévation spirituelle.

Ludovic BOURDIN

lullaby

90x45x30 cm

Yamadori

80x40x30 cm

top 10 AGA 2014 catégorie 60-120 litres

Smash in the mirror

149ème IAPLC 2014

2ème GAPLC 2014 catégorie nano

top 10 AGA 2014 catégorie 28-60 litres

2ème CAPA 2014 catégorie < 70 litres 

Projets en cours

© French Aquarium Creation Team

 360 litres 120x60x50cm

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